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XADA POLITICUS
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1 février 2008

Tempête Politique

large_223594La tempête couvre en général de ses fracas le moindre son, rendant inaudible même les hurlements les plus stridents. Elle réduit aussi la visibilité au minimum. Mais quand revient le calme après celle-ci, le moindre gémissement devient audible, le plus petit insecte redevient alors visible. Après la tempête, on évalue les dégâts : une toiture emportée par-ci, un arbre déraciné par là. L’on constate parfois que de petits filous en on profité pour piller le garde-manger, pendant que l’on combattait les infiltrations d’eaux en s’angoissant sur la solidité du bâtiment.

Quand par malheur, ce genre de petits filous, poussés par l’envie et la jalousie arrivent au pouvoir, ils reproduisent les mêmes comportements, dans les mêmes circonstances. Les dénonciations de kleptocrates ne datent pas d’aujourd’hui, ils sont seulement plus audibles à cause du calme apparent qui règne actuellement sur le pays. Tout comme l’enrichissement illicite et exponentiel des pontes du FPI est devenu plus visible, avec la dissipation du brouillard politique due à la crise.

Yodé et Siro, au hit parade à Yopougon, fief du FPI ! Gbagbo, s’il avait encore la tête sur les épaules devrait en avoir des frissons. Mais non, cela ne l’empêche apparemment pas de dormir, car il ne réalise même pas qu’il est en train de scier par ses attitudes et déclarations méprisantes pour le peuple, la branche sur laquelle il est assis.

Le PDCI à aussi commis de graves écarts, c’est vrai, mais il a aussi travaillé dur pour le développement du pays. Ses réalisations sont visibles partout en Côte d’ivoire. Le FPI lui, n’a rien à son actif, si ce n’est que des promesses non tenues. Les seules réalisations, que la pseudo guerre ne l’a pas empêché de faire concernent uniquement les châteaux et villas luxueuses de ses pontes et courtisans, sans oublier les comptes bancaires garnis de l’argent du peuple.

C’est sur les acquis d’Houphouet que Gbagbo s’appui et se tape la poitrine aujourd’hui en disant :" La Côte d’ivoire à des bases solides" en oubliant de préciser qu’il s’agit du travail d’Houphouët. Ces gens là n’ont rien apportés au pays, si ce n’est la pauvreté et la misère. Ils ont provoqué un effondrement des valeurs morales jamais atteint dans le pays, en étalant sans aucune pudeur, leurs biens volés, pendant que le peuple connaît les souffrances les plus dures de son histoire et cri famine comme il ne l’a jamais fait auparavant. 

« Ce phénomène n’est pas nouveau. En ce qui me concerne, je n’ai aucun problème. Il est vrai qu’avant je touchais 300 000 voire 400 000 et qu’aujourd’hui je gagne 8 millions et demi. Par rapport à cela, je me considère comme riche (...) Le problème d’enrichissement est cyclique. On a vu des gens dans ce pays à vélo. Un an après, on les a vus riches. Après la proclamation de l’indépendance, on a vu des jaguars débarquer à Abidjan et les premières maisons en marbre être construites. C’est vous dire que je ne suis pas du tout dérangé par le phénomène de l’enrichissement, qui est cyclique. Des gens pauvres et misérables sont devenus brusquement riches sous nos yeux. La roue tourne » dixit Gbagbo Koudou Laurent. Ce n’est pas avec ce genre de déclarations que Gbagbo gardera le soutien du peuple, s’il ne l’a pas déjà perdu.

Pour devenir brusquement riche en général, il n’existe que trois solutions :

1.      Hériter d’un parent fortuné

2.      Gagner à la loterie

3.      Commettre un acte criminel hautement lucratif (Kidnapping, braquage de banque, trafic de drogue, pillage des caisses de l’état etc.etc.)

Les deux premières possibilités n’étant pas évidente, reste la dernière qui relève d’actes criminels. Gbagbo admet donc la criminalité comme mode d’enrichissement. Etrange vision pour un socialiste. Dès l’instant qu’un individu est incapable de justifier l’origine légale de sa richesse, avec des preuves à l’appui, il tombe sous le coup de la loi. Sa richesse est donc illicite. Gbagbo le sais, le peuple aussi.

Si feu Paulin était encore en vie pour entendre ce ramassis d’inepties, prononcés par un homme pour lequel il risqua sa vie en 1992, 2000 et 2004, il tomberait certainement en syncope. Personnellement, je n’ose commenter ces propos. Un adage dit : “si ce que tu as à dire est plus laid que le silence, alors tais-toi“, je préfère donc me taire, parce que je sais que : “Quand Dieu veut perdre quelqu’un, il le rend fou“. Posez donc la question à Bédié, il en sait quelque chose.

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Commentaires
S
Je m'interroge souvent sur le bien-fondé des griefs qui sont adressés à Gbagbo depuis les premiers jours de son arrivée au pouvoir. Accusons l'homme et jetons-lui la pierre s'il a volé. Critiquons-le s'il tient des propos que notre conscience condamne. Sur ce chapitre, je comprends votre dégoût pour les propos que vous avez cités. Mais en aucun cas, je ne considère la Côte d'Ivoire comme gouvernée par un pouvoir identifiable à une étiquette précise depuis cinq ans. En d'autres termes, je pense qu'on ne peut attribuer à Laurent Gbagba la situation que nous vivons aujourd'hui. Quand j'ai vu l'état de la Côte d'Ivoire en 2005 et en 2006, j'ai eu le sentiment que le pays est ingouvernable, ingérable, sans une véritable redistribution de la population sur l'ensemble du territoire et la restauration d'un minum de service admnistratif. La surpopulation des petites villes du sud, la désorganisation totale des structures publiques qui ne répondent plus à leur affectation première... Qui donc peut entreprendre de construire toute la côte d'Ivoire dans sa partie sud ? Permettez-moi de ne pas vous suivre dans votre analyse. Pour ma part, j'estime que nous sommes dans une période d'attente ; l'attente de la mise ou remise en place des structures démocratiques de notre pays afin de mettre en branle son essor économique et sociale. Peu importe que Gbagbo soit réélu ou pas. Ce que j'attends, c'est le triomphe de la démocratie et l'acceptation par tous de celui qui sera chosi. Après, je jugerai ce dont le gouvernant sera capable. Afin donc d'en finir avec les enrichissements personnels que tu dénonces, oeuvrons pour l'avènement d'un pouvoir élu par le peuple avec les moyens de contrôle que cela suppose. Mais surtout, lorsque cela sera fait, interdisons-nous de dire que le pouvoir est mal élu.
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