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XADA POLITICUS
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10 février 2009

Mauvais voeux

Sans_titre_2Lors de la cérémonie annuelle de présentation des voeux au chef de l'état, le président Gbagbo a longuement interpellé le corps judiciaire sur la corruption qui le gangrène, sans employer les mots qui conviennent à cet état de fait. Les jugements contradictoires rendus dans une même affaire, sont le signe d'une profonde corruption. Les parties déboutées malgré la justesse de leurs plaintes, nous démontre que nos juges ne rendent pas la justice, mais plutôt l'injustice. Gbagbo conscient de la pourriture de la justice ivoirienne se contente de l'appeler à plus de probité.

Dans un pays normal -où le vice est le vice et la vertu, la vertu- la place d'un juge corrompu se trouve en toute logique en prison. Qu'attend Gbagbo qui a lui-même vécu dans sa chair l'injustice et la pourriture de la justice, en se retrouvant embastillé avec femme et enfant dans les geôles de la M.a.c.a, pour traquer et punir sévèrement tous les juges corrompus qui piétinent la loi et le peuple

Gbagbo, pendant cette cérémonie nous a fait une grande révélation, digne des plus grands penseurs de ce monde : « laSans_titre_4 guerre appauvrit ». Autant dire que la pluie mouille ! Surtout ne riez pas, car notre président dans ses envolées lyriques s'oublie parfois lui-même... Pour justifier les enrichissements scandaleux et inexpliqués pendant la crise dans notre pays, qui se voit maintenant doublée de la plus grave crise financière mondiale, il affirme que ce sont ceux qui vendent les crapauds et les chats qui font fortune.

De délire en délires et à cour d'arguments, il ne sait plus quoi dire pour justifier les vols des membres de son entourage qui ne sont ni des industriels, ni des hommes d'affaires, mais des politiciens qui ne produisent absolument aucune richesse. D'où sort donc cette histoire de crapauds et de chats ? Pour s'offrir une Maybach, la vente de tous les chats et crapauds de Côte d'ivoire ne suffiraient même pas.

Il reconnaît que "les boucantiers de la république" ne sont pas les seuls à avoir volés et à voler dans le pays. Qu'en est-il de STARTEN et de SNEDAI, deux grossières mascarades servant à voler le peuple ? Il prétend vouloir faire chaque chose en son temps, mais il oublie que le temps lui est compté et qu'il ne restera pas éternellement au pouvoir. A trop vouloir ménager les uns et les autres par crainte de perdre le pouvoir, il finit par oublier l'essentiel : le peuple, son bouclier, son rempart, celui à qui il doit sa présidence et sa vie.

Il dénonce la pourriture de la justice, les vols et les pillages, mais ne fait absolument rien pour y mettre un terme. A quoi servent donc les huit millions de francs que lui paient les ivoiriens chaque mois, sans oublier les soixante milliards de budget de souveraineté, gérés dans l'opacité la plus totale ? Il joue les opposants politiques en dénonçant les travers qui détruisent la nation, mais ne fait absolument rien en tant que président de la république, fuyant ainsi ses responsabilités.

Quant à son acolyte Soro Guillaume, ce criminel notoire, il jouit du poste de premier ministre et dans le même temps pille tranquillement l'autre moitié du pays. Notre nation a comme premier ministre, l'un des plus grands criminels de son histoire. Sia Popo serait un enfant de coeur comparé à ce dernier, car les chefs d'inculpations qu'on pourrait retenir contre lui : Association de malfaiteurs liée à une entreprise terroriste, détention illégale d'armes de guerre, destruction de bien publics et privés, vols, viols, meurtres, tortures, séquestrations, casses de banques, extorsions de fonds, pillages, trouble de l'ordre public, commis par son sinistre mouvement, le M.p.c.i dont il est le secrétaire général, lui vaudrait sous d'autres cieux la prison à perpétuité, voire même la peine de mort ...

Sans_titre_77Ces deux larrons mènent le peuple ivoirien en bateau et s'accommodent très bien de cette situation qui leur est profitable. Gbagbo, en fuyant ses responsabilités, perd peu à peu le soutient du peuple et se retrouvera bientôt, seul, face à ses ennemies. Il équipe les FDS, car son pouvoir repose désormais sur ces institutions. Que fera-t-il si elles se retournent contre lui ? Que pourra-t-il si peuple accablé de souffrance et déçu par tant de reniements et d'injustices, décide dans une insurrection populaire de son départ ? Osera-t-il lui faire tirer dessus avec ses propres armes ? Gueï l'a fait, on connaît la suite.

Le peuple, grand perdant de toute cette escroquerie politique, est en train de comprendre qu'il est tourné en bourrique et mené en bateau, par cette bande de politiciens égoïstes et cyniques, dont l'intérêt général et la justice sociale ne font pas parties des priorités. Il risque d'être surpris, un matin, de retrouver ses partisans et ses adversaires, unis malgré des motivations diverses, pour le chasser du palais comme ce fut le cas pour Gueï. Quitte à perdre le pouvoir, autant le perdre en remplissant ses engagements, en respectant le serment fait au peuple dans l'opposition et pendant la campagne de 2000. Le peuple loin d'être ingrat le gardera à jamais dans sa mémoire, comme le valeureux grand homme qu'il a été et qu'il doit redevenir, en le faisant entrer dans l'histoire par la grande porte. Le choix est donc simple pour lui, les égouts ou la gloire de l'histoire.

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