Mascarade
Les ivoiriens ne doivent pas se leurrer. Gbagbo, en saisissant le procureur Tchimou dans l’affaire Tagro, leur jettera encore une fois de la poudre aux yeux. Lucien Tapé Doh, Angeline Kili, Patrice Zoungrana et Henri Amousou pour ne citer que les plus connus, attendent leur jugement en vain. Et pour cause : c’est toute la nomenclature du FPI, qui prendrait la route de la MACA
Le FPI, ce parti politique, putréfié par des dirigeants démagogues et corrompus, s’est aujourd’hui totalement discrédité aux yeux du peuple, tant la corruption et le népotisme – qu’il dénonçait haut et fort dans l’opposition- gangrènent aujourd’hui, ses plus hautes sphères. Les ivoiriens, n’ont donc rien à attendre de ce groupement d’enseignants, qui est passé de la pédagogie à la démagogie, sans aucune transition. A entendre les dirigeants du FPI, ils seraient tous innocents : Tous leurs travers seraient causés par la guerre.
Si les dirigeants du FPI ont volé, ce n’est pas de leur faute, ils y ont été poussés par la guerre. Gbagbo l’a lui-même dit : « Les vols ont commencé dans la filière Café-Cacao, quelques mois après le début de la guerre. En clair, s’ils volent leurs électeurs, ce n’est pas de leur faute, car c’est celle de la guerre. S’ils ont multiplié leur patrimoine par cent et par mille pour certains, c’est encore la guerre. Le FPI, doit donc une fière chandelle, aux rebelles du sanguinaire Blaise Compaoré, pour cette guerre providentielle, qui lui permet de voler en toute impunité, et de se maintenir au pouvoir éternellement après la fin de son mandat.
Deux options, se présentent donc à Gbagbo : soit il blanchit Tagro, et confirme encore une fois son dangereux penchant pour l’impunité. Soit il le "grille" et met ainsi en pratique les théories de philosophies politiques, élaborées par Niccolo Machiavelli dans son célèbre ouvrage, "Le prince".