Le futur palais présidentiel, actuellement en construction à Yamoussoukro, d’une laideur inqualifiable, est encore une œuvre de l’architecte Pierre Fakhoury, grand courtisan de Gbagbo. Ahoua Don Melo, directeur du B.n.e.t.d, dans son intervention du samedi 05 juin sur la première, à 13h09 exactement –passage censuré au journal de 20h, comme au bon vieux temps du parti unique-, nous apprenait que les

3000 m³

La construction du bâtiment de l’assemblée nationale, et de ce palais, sont une véritable injure aux électeurs de Gbagbo, qui ne l’ont élu, ni pour construire des palais, et encore moins des bâtiments devant abriter une classe politique corrompue. Le désir de justice sociale, est la raison essentielle, qui a poussée les ivoiriens à l’élire, et à le maintenir au pouvoir contre vents et marées. Ce président, maintenu au prix du sacrifice ultime de vies humaines, ne pense qu’a son prestige personnel, piétinant ainsi ses promesses électorales.

Cet impénitent démagogue, justifie ce triste reniement par des arguments fallacieux :

« Lorsque j’étais dans l’opposition en 1983, une loi a été votée pour transférer la capitale à Yamoussoukro. Je n’étais pas d’accord. Parce que selon moi, pour des raisons politiques, je pense que, quand un Chef d’Etat décide de transférer la capitale dans son village, c’est un mauvais signal. Aujourd’hui, Yamoussoukro n’est pas mon village, donc je suis à l’aise pour appliquer cette loi. Parce qu’on ne peut pas m’accuser d’avoir transformé mon village en capitale. Mais Abidjan a réellement des problèmes. Cette ville est remplie. Son évolution n’a pas été contrôlée».

Il faut par ailleurs savoir, que le palais de l’Elysée -construit en 1718 et embelli au fil des siècles-  demeure, malgré les embouteillages monstres de la capitale, la résidence officielle des présidents français depuis 1873. De même, la maison blanche a été la résidence officielle de tous les présidents américains, à l’exception de George Washington. Les dirigeants ces deux pays, ne versent pas dans la mégalomanie en construisant de gigantesques palais, malgré leur richesse. 

Ces investissements massifs, nuls et improductifs, non générateurs de richesses, selon les propres mots du Pr Mamadou Koulibaly, n’apportent rien au peuple, qui ploie sous la misère. Le constat est cruel : le pédagogue s’est transformé en démagogue. Il n’a tenu aucune de ses promesses. Il se réfugie derrière l’argument de la guerre, pour justifier son désastreux échec. L’AMU, (Assurance maladie universelle) est mort-né. La reforme de la filière café-cacao – un désastre total- a donnée lieu à de monstrueux abus de bien sociaux-plus de 100 milliards-. Quand à l’école gratuite, elle demeure une chimère, tant le racket, à chaque rentrée scolaire se densifie. L a décentralisation, n’en parlons même pas, un fiasco total. N’étant plus à un reniement près, le chef des ex pédagogues du FPI, spécialisé dans la théorie, s’est montré à l’usage un médiocre praticien. Prompt à la critique dans l’opposition, il se révèle être, un incompétent et perfide dirigeant.

Cet homme déloyal, d’une infinie ingratitude, préfère se consacrer à des dadas – son prestige personnel et son miteux fauteuil présidentiel- plutôt qu’à la résolution des problèmes, pour lesquelles il a été élu et pour lesquels, il est grassement payé chaque mois. Assurément,  le châtiment sera à la hauteur de la trahison, car le non respect des engagements pris, et de la parole donnée, engendre de violentes frustrations.

C’est ce même homme, qui a dit pendant la campagne électoral de 2000: « Donnez-moi le pouvoir et je vous le rendrais ». Le peuple attend toujours en vain, et doit malheureusement se rendre à l’évidence : Il s’est bel et bien fait duper, car si le peuple avait le pouvoir, il ne construirait pas des palais, mais des hôpitaux et des logements sociaux. Bédié, pour avoir ignoré la volonté populaire, a construit une résidence présidentielle à Cocody, dans laquelle il n’a jamais eu l’occasion de séjourner. Le même causes produisant les mêmes effets, il ya des fortes chances que Gbagbo ne passe la moindre nuit, dans le palais qu’il construit actuellement.

L’histoire l’a démontré, les grands hommes construisent leur légende dans la mémoire collective du peuple. Les autres, la construise dans la pierre, certains qu’ils sont, de n’y avoir aucune place positive. Quelle cruelle condition donc, que celle du peuple ivoirien, d’avoir à choisir entre ce démagogue invétéré, et les domestiques des néo-colons. Aucune alternative, ne se dégageant face à Gbagbo, puisse Dieu, dans son infinie bonté, divinement inspirer et guider Mamadou Koulibaly - le seul homme intègre qui reste encore au FPI- afin qu’il fasse don de sa personne, au peuple ivoirien. Meurs donc et deviens…