Nègreries
Le scandale financier, qui défraie la chronique en ce moment au Bénin, d’une extrême aberration, porte sur plus de cent milliards de francs CFA. Il frappe essentiellement les couches les plus défavorisées de la société béninoise. Cette escroquerie à
Au vu des témoignages et des enquêtes, l’implication des plus hautes sphères de l’état béninois ne fait plus l’objet d’aucun doute. Le président Boni Yayi, ne pouvait pas, ne pas être informé de l’existence de cette vaste escroquerie, qui s’est déroulé au su et au vu de tous, pendant plusieurs années. Le battage médiatique, orchestré par la société ICC-services, sur les antennes de télévision et dans les journaux, ne pouvait pas passer inaperçu. Pour calmer la colère, légitime, des béninois, le président Yayi a fait sauter quelques fusibles en mettant sous les verrous, son ministre de l’intérieur et le procureur, en vain. Car les parlementaires béninois, réclament aujourd’hui sa comparution devant la haute cour de justice, seule institution habilitée à juger un président en exercice.
Yayi Boni, ex président de
Seule la corruption peut expliquer ce scandale financier, pratiquement identique à d’autres, qui se sont déroulés en Côte d’ivoire, avec la bénédiction des plus hautes autorités ivoiriennes. La différence entre ces deux situations, béninoise et ivoiriennes tient à la culture de l’impunité qui caractérise
Ce n’est pas un Gbagbo Laurent, totalement indifférent au sort du peuple ivoirien, qui agirait ainsi. Et Ce n’est pas la mise aux oubliettes, tactique, des boucs émissaires de la filière café-cacao, qui y changera quelque chose. Les ivoiriens, peuvent se faire escroquer, voler et même massacrer par centaines par la racaille politique, que cela ne l’émouvra guère. Il l’a lui-même dit : «Mille morts à gauche, mille morts à droite, moi, j'avance.»