Les candidats de la colonisation sont toujours là. Ils ne savent dire qu’une chose : «oui missié bwana.» Le dilemme, qui se profile à l’horizon pour le peuple ivoirien, est la future élection présidentielle, vu que les politiciens qui composent la classe politique actuelle, ont tous montré leurs limites. D’un côté, nous avons un président démagogue, populiste et déloyal. De l’autre, nous avons un triumvirat, composé d’un ex président grabataire, d’un ex premier ministre athlétique, spécialiste en économie et du saut en hauteur, et aficionado de putschs et de rébellions. Et, pour finir, d’une flopée de néo-colons, nostalgiques d’une époque aujourd’hui révolue.

Mamadou Coulibaly, qui aurait pu être une troisième voie et donc une alternative salvatrice, semble se refuser, pour le moment, à tout destin national. Originaire du nord, musulman et ayant vécu toute sa vie au sud, il est la parfaite synthèse du pays. Le parfait candidat anticolonial, qui pourra réconcilier les ivoiriens entre eux, mais aussi avec leurs frères des pays voisins. Ce que le peuple ivoirien doit savoir, selon Houphouët-Boigny -A_telecharger_ici- et que semblent ignorer les prétendus Houphouëtiste : «les candidats suscités par la colonisation, appuyés par la colonisation, ont tous été battus, dans tous les territoires africains.»