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XADA POLITICUS
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26 août 2010

ESCROQUERIE POLITIQUE : LE CAS SEKOU TOURE II

quatrependus25janv1971

Dans la Guinée de Sékou Touré, tout et vraiment n’importe quoi, pouvait conduire un homme en prison pour y subir les plus cruelle tortures. Le général Conté a aussi été un dictateur, mais pas un cruel dirigeant comme Sékou. La plupart des morts sous son règne, sont en grande parti dû aux répressions des manifestations de l’opposition guinéenne. Les gens n’étaient pas systématiquement arrêtés et torturés comme sous le règne de Sékou, où le peuple n’avait que le droit de se taire, ou mourir sous la torture. Il y a eu un très grand changement dans la vie des guinéens, du jour au lendemain du coup d’état de Conté, qui à pu rester plus de vingt ans au pouvoir, malgré les tentatives des néo-colons pour s’emparer des richesses du pays. Cela démontre clairement, que Sékou a été inutilement cruel et barbare avec ses compatriotes. 

Le "non" de Sékou a été un acte héroïque, certes. Mais, l’hostilité des colons est devenue par la suite le parfait alibi de Sékou, pour ses crimes inhumains et ses échecs économiques. Il est trop facile de rejeter toutes nos erreurs, et toutes nos carences sur les épaules des colons. "L’alibi colonial" a servi de prétexte à Mugabe pour faire n’importe quoi dans son pays. Gbagbo s’en sert aussi, pour justifier toutes les tares du FPI. Je serais tenté de dire que si le colon n’existait pas, il faudrait l’inventer pour faciliter la tâche à tous nos dictateurs.

Personnellement, je ne vois aucune différence entre un bourreau noir et un autre…blanc. Un bourreau reste un bourreau. Sékou Touré ne valait pas mieux que ceux qu’il dénonçait. Il les a même dépassé dans le cynisme et la cruauté. Que des putschistes armés soit arrêtés, quoi de plus normal ? Mais, que dire des milliers d’innocents, injustement incarcérés et sauvagement assassinés, pour un oui ou pour un non ? La majorité des guinéens, auraient voté "oui" au referendum de 1958, s’ils avaient su ce qui les attendait avec Sékou Touré. Ils auraient recherché d’autres voies de moyen pour conquérir leur indépendance.

Les dirigeants africains n’ont pas valu mieux que les colons. Dans certain cas comme celui de Sékou Touré, ils ont même été pires que le mal. Il suffit de jeter un regard sur le règne de tous ces dictateurs pour le voir. On vol le peuple ? C’est la faute aux colons. On tue un homme populaire qui nous fait ombrage ? C’est un agent de la cinquième colonne. On tue un mari jaloux ? C’était un espion. etc.etc L’alibi colonial sert toutes les causes, même les plus inavouables.

Sous la dictature de Sékou, de nombreux hommes sont morts, parce qu’ils avaient eu le malheur d’avoir une belle femme. D’autres une belle maison. Beaucoup pour leur intelligence. Même les plus zélés serviteurs de Sékou n’y ont pas échappé : Keïta Fodeba, artiste et créateur des ballets africains de Guinée, et paradoxalement bâtisseur du sinistre camp Boiro, a finit sa vie dans ce camp, uniquement parce que sa popularité faisait ombrage à Sékou. Tout juste avant d’être exécuté, il avait essayé d’obtenir, en vain, le pardon de ceux qu’il avait lui-même envoyé à la mort, et qui, par une étrange ironie du sort se retrouvaient à ses côtés, dans la fosse commune qu’ils venaient de creuser ensemble, face au peloton d’exécution. Avant cela, il s’était retrouvé entre les mains des tortionnaires qu’il avait lui-même, en tant que ministre de la sécurité, envoyé en formation aux techniques de la torture en Europe de l’est. Il pût donc tester, en direct et par lui-même, l’excellent niveau de formation, le talent et le professionnalisme de ses propres bourreaux, qui s’en donnèrent à cœur joie, trop heureux de pouvoir enfin se venger sur leur ex-patron, à la sévère réputation. D’autres y sont mort aussi, parce qu’ils ne voulaient pas épouser tel femme, ou avait simplement refusé la main de leur fille à tel.

Un autre exemple : Une femme est courtisée par un proche de Sékou. Le mari, jaloux, réagit. Il est arrêté et conduit au camp Boiro comme…ennemi de la révolution, où il est atrocement torturé puis exécuté. Le meurtrier prend la femme, lui fait des enfants. Sékou Touré décède, les militaires prennent le pouvoir et exécutent les dignitaires de son régime, dont le rival et meurtrier du mari cocu. La femme se retrouve au milieu des ses enfants, dont les premiers vouent une haine farouche à leurs demi frères, enfants du meurtrier de leur père. Une véritable histoire de fou, comme le régime de Sékou Touré en a créé par milliers. Des drames humains, des vies brisées, des destins fracassés, au non de la lutte contre le néocolonialisme… 

En vérité, la révolution de Sékou n’a été qu’une vaste escroquerie. Sékou avait instauré la délation comme mode de vie. Les maris cocus n’osaient plus se plaindre, de peur d’être dénoncé comme ennemi de la révolution et finir au camp Boiro. Les dignitaires du régime de Sékou, prenaient de force les femmes qui leur plaisaient, mariées ou pas. Les maris jaloux finissaient leur vie au camp Boiro, les autres, résignés, se transformaient en maquereaux contre leur gré, et devenaient la risée de la communauté.   

Sékou n’a été qu’un "Staline" africain. Staline a résisté et vaincu le nazisme, et à ce titre, même un modéré comme Gorbatchev, voit en lui un héros, alors qu’il est à l’origine de la mort de millions d’innocents. Sékou Touré a tué, cruellement et sauvagement, mais comme il a dit "non" à de Gaule, doit-on faire passer tous ses crimes en pertes et profits de la lutte anticoloniale ?

Sékou Touré était tout simplement un démagogue, qui su tirer profit des aspirations à l’indépendance du peuple guinéens, pour se hisser au pouvoir et accomplir ce qu’il savait faire de mieux : piétiner et écraser la dignité humaine. S’il est vrai qu’il a été un héros des indépendances africaines, il faut cependant préciser, qu’il en a été un très mauvais.

Le vrai visage de Sékou Touré : Extraits de « Dans la Guinée de Sékou Touré, cela a bien eu lieu » A télécharger ici

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Quand tu dis que "Sékou Touré a été inutilement cruel et barbare avec ses compatriotes", je partage tout à fait ton sentiment. <br /> Mais dire que si les Guinéens savaient ce qui les attendait, ils auraient voté "oui" au Référendum de Charles de Gaulle, c'est dire qu'il faut préférer l'esclavage aux propositions venant d'un compatriote. <br /> <br /> Pas du tout ! c’est tout simplement dire qu’il faut éviter de « tomber de charybde en Scylla1 ». Ainsi « choisir le pire, par peur du mal, est une action inintelligente ». Cette phrase est de Sékou Touré lui-même. Tu sais, lorsque le peuple découvrit le vrai visage de Sékou, les différentes ethnies s’accusèrent mutuellement les unes les autres d’avoir aidé Sékou à arriver au pouvoir, et d’être en conséquence responsable des malheurs de la Guinée. <br /> <br /> Ces sont le nombreux guinéens que j’ai eu la chance d’avoir comme amis et frères, lors de mon passage en Guinée, qui m’ont dit que les guinéens avaient été trompés par Sékou. Et que, s’ils avaient su qu’ils les martyriseraient de la sorte, ils ne l’auraient jamais porté au pouvoir en votant "non" au referendum. Ils auraient suivi les autres pays. De nombreux amis guinéens m’ont dit avec beaucoup d’amertume, « qu’avec toutes les richesses de la Guinée, s’ils avaient eu un président comme Houphouët, ils n’auraient pas souffert comme cela, et le pays auraient été le plus développé de l’Afrique de l’ouest. » <br /> <br /> Ce sont deux leaders peulhs, Barry Diawadou et Barry III, qui, en fondant leur parti respectif, le BAG (Bloc africain de Guinée) et le parti socialiste de Guinée dans le PDG-RDA, permirent l’indépendance, et de fait, l’accession de Sékou aux pleins pouvoir. Crois tu sincèrement que ces deux leaders, auraient agi ainsi s’ils avaient su, qu’une fois le pouvoir acquis, Sékou les feraient atrocement torturer, puis exécuter comme des chiens ? Crois-tu que les peulhs, majoritaire en Guinée, massacrés par milliers pendant "le complot peulhs", auraient donné le pouvoir à Sékou, en votant "oui" au referendum, s’ils avaient pu prévoir cela ? <br /> <br /> <br /> D'autre part, quand tu dis que les Guinéens "auraient recherché d'autres voies pour conquérir leur indépendance", je suis tenté de te demander quelle sont les autres voies que les Ivoiriens et d'autres pays d'Afrique francophone ont trouvé pour accéder à l'indépendance ? <br /> <br /> Je te renvois ta question…Ce dont je suis au moins certain, c’est qu’un pays ne peut se prétendre indépendant s’il ne gère lui-même sa propre monnaie, donc son économie.<br /> <br /> Quel est le pays africain francophone indépendant ? Une question me vient à l'esprit : pourquoi les Africains sont-ils capables de donner leur adhésion aux blancs sans jamais se rebeller mais sont promptes à prendre les armes ou simplement à se liguer quand il s'agit d'un compatriote ? <br /> <br /> Les africains se sont toujours rebellés, tu le sais très bien mon cher Ralph ! Si tu fais des recherches sur les massacres coloniaux, tu verras qu’il y a eu des révoltes sauvagement réprimés, partout, pendant la période coloniale et après les pseudos indépendances. Personnellement, Je n’ai jamais donné mon adhésion aux néo-colons. Mes écrits le prouvent. Ce que je récuse, c’est cette propension qu’ont certains à rejeter toutes leurs erreurs et toutes leurs carences, sur le dos des néo-colons au lieu de s’améliorer. C’est de la démagogie pure et simple. <br /> <br /> Pourquoi les Africains n'accordent-ils jamais à leur compatriotes un temps suffisant pour qu'il leur montre ce dont il est capable ? Sans doute parce que le blanc fait peur ; parce que l'on sait qu'il n'hésitera pas à tuer froidement. N'oublie pas que des photos de Français posant fièrement avec des têtes d'Ivoiriens décapités trônant sur des pieux existent. Et après avoir massacré les Ivoiriens en révolte, les Français ont érigé, à Bassam, un monument à le mémoire de leurs compatriotes morts dans ces luttes contre les Ivoiriens. Et sais-tu ce que l'on lit sur ce monument ? "Aux Français morts pour la Côte d'Ivoire" ! Et puis, ce peuple dont on prend toujours la défense, n'est-ce pas lui qui applaudit aux crimes ? N'est-ce pas lui qui applaudissait quand Sékou Touré tuait ? N'est-ce pas lui qui acclamaient les rebelles en Côte d'Ivoire ? <br /> <br /> Le blanc est un être barbare, capable des crimes les plus abjectes pour quelques grammes d’or ou quelques gouttes de pétrole, on le sait. Mais, il ne fait plus peur ! De l’orient à l’Afrique en passant par les Amériques, il est aujourd’hui totalement démystifié, grâce à l’éducation des nouvelles générations.<br /> <br /> Des gens veulent du temps, pour montrer ce dont ils sont capables, alors qu’ils sont incapables de tenir leur troupe frappé de kleptomanie ? Et se montrent impuissants à de mettre de l’ordre dans leur propre parti ? Et ça fait des promesses de bonne gouvernance ? Bon sang ! Faut arrêter la comédie !<br /> <br /> Des français sont mort pour la côte d’ivoire en tuant des ivoiriens ? Ils sont dans leur logique. La Côte d’ivoire étant leur « propriété », ils sont morts pour leurs droits. Leur logique n’étant pas, bien sûr, la nôtre !<br /> L’homme doit se trouver au centre de toutes actions politiques. Il est au départ et à la fin de tout. Le peuple est trop souvent manipulé, trompé et escroqué par "la racaille politique". Des gens hypocrites, fourbes et menteurs qui font exactement tout le contraire de ce qu’ils disent en public. Le peuple applaudit au crime quand il est trompé. Au début du règne de Sékou, le peuple était en effet convaincu de ses mensonges, puisqu’il lui faisait entièrement confiance. <br /> De pauvres innocents ont dénoncé d’autres innocents, et ont avoué tous ce qui leurs étaient demandés. Ces aveux obtenus sous la torture, achevaient de convaincre le peuple, qui n’était pas encore au fait des méthodes de Sékou. Je ne sais plus qui a dit : « On peut tromper le peuple, mais on ne peut pas tromper tout le peuple, tout le temps.» le peuple finit par découvrir les mensonges de son leader, et c’est à ce moment là que le tyran, démystifié, dut lâcher du lest. <br /> <br /> Quand aux rebelles ivoiriens, tu sais très bien comme nous tous, que ceux qui les acclamaient ont été eux aussi intoxiqués par de grossiers mensonges. Aujourd’hui que la vérité, grâce au temps, à rattrapé le mensonge, plus personnes ne les acclament. Les supporters des rebelles ont bien vite déchanté quand ils ont réalisé qu’ils s’étaient fait duper : La rébellion a saccagée et pillée leur région, le nord, au profit des pays voisins. Comme des "ânes" ils ont compris bien tardivement que, contrairement aux promesses faites au départ, cette rébellion ne se battait pas pour leur bonheur, mais plutôt pour des intérêts étrangers. Les structures sanitaires, éducatives et administratives de leur région ont été pillées et saccagées. Des milliers d’habitations désossées, et les matériaux (portes, fenêtres, sanitaires, plafonds et toitures) emportés au Burkina et au Mali. Sans la clairvoyance de Gbagbo et le sacrifice des ivoiriens, c’est tout le réseau électrique du nord de la Côte d’ivoire, à l’image de celui du Libéria, qui aurait été volé et réinstallé dans les pays d’origines des pillards. <br /> <br /> D'autre part, il convient de ne pas faire l'amalgame entre Sékou Touré et Gbagbo Laurent. Est-ce Laurent Gbagbo qui a coupé la Côte d'Ivoire en deux ? Où a-t-il été possible d'organiser des élections nationales en ayant le pays coupé en deux ? Bien sûr, il peut démissionner. Et après ? Faut-il qu'il cède la place aux rebelles ? Ilfaut que les Ivoiriens osent le dire ouvertement. Gbagbo Laurent se sert-il de l'alibi colonial pour rester au pouvoir ? Non ! Tout le monde est plongé dans un bourbier. La France qui nous a conduit dans cette impasse n'avait pas de solution. L'ONU non plus. Gbagbo non plus. Je renvoie les lecteurs de ce message à mon article "Cette main tendue qui fait de l'ombre". C'était une étape nécessaire. Mais la suite n'appartient pas qu'à Gbagbo Laurent. Pourquoi personne ne demande-t-il pas à Alassanne Ouattara ou à Konan Bédié ce qu'il convient de faire ? Tout le monde est au pouvoir. C'est à tout le monde de trouver la solution au merdier national. Il ne faut point s'accuser les uns les autres.<br /> <br /> Je ne fais aucun amalgame entre Gbagbo et Sékou, bien qu’ils aient quelques points en communs : la pugnacité, la ténacité et le courage. Il faut, malheureusement, y ajouter la déloyauté. Nous avons eu l’impression que Gbagbo ne pourrait jamais sortir le pays de cette crise. Aujourd’hui, les choses semblent avancer à grand pas. S’il réussi ce pari, je serais le premier à l’acclamer. Ma proposition de démission de Gbagbo est simple : après avoir tout essayé et tout concédé aux rebelles et à la France, en vain, sauf son poste qui est leur véritable objectif, il se devait de démissionner et remettre le pouvoir à l’armée, afin que celle –ci, accomplisse le rôle qui lui est dévolue : la sécurité et l’intégrité du pays.<br /> Gbagbo se sert de "l’alibi colonial" pour justifier les vols commis par son entourage. Il l’a lui-même dit : « Les vols ont commencé dans la filière café-cacao, six mois après le début de la guerre.» En clair, cela veut dire que s’il n’y avait pas eu la guerre, il n’y aurait pas eu de vols. Je trouve cet argument un peu léger quand même. Guerre ou pas, un vol reste un vol !<br /> Pour Alassane et Konan Bédié, les véritables auteurs de la déchéance du pays, la solution de la crise passe obligatoirement par leur installation au palais présidentiel. <br /> <br /> Tu me diras que c’est facile de critiquer, assis confortablement devant un ordinateur, et tu auras raison ! Mais sache, que j’ai dansé le «Ziglibity» dans les rues de Cocody, avec les balles de Kalachnikov pour défendre Gbagbo et la Côte d’ivoire. Des milliers de personnes, ont sacrifié leur vie pour que, justement, Gbagbo puisse montrer ce dont il est capable. Mais, à quoi a-t-on assisté ? Au népotisme, aux vols, à l’enrichissement exponentiel de personnes qui prétendaient se mettre au service du peuple. Au lieu de cela, ils se sont copieusement servis. Gbagbo est donc jugé à l’aune des espoirs qu’il avait suscité. Et à ce titre, il n’a pas le droit de gâcher tous les sacrifices qui ont été fais pour lui. <br /> <br /> Par ailleurs, il faut bien que des personnes comme nous, dénoncent ouvertement ce qui ne va pas. J’ai critiqué Gbagbo, parfois violement, mais à juste titre. On dit bien, que qui aime bien, châtie bien. Quand tu vois quelqu’un que tu aimes bien se diriger vers un trou, tu ne vas tout de même pas continuer à le flatter simplement pour conserver les privilèges qu’il t’octroie. Non ! Tu lui parles, tu tentes de le convaincre et quand tu sens que ça ne va pas, tu hausses le ton. S’il continu à se diriger vers le précipice, tu le saisis par la chemise, le tire de toutes tes forces, quitte à le faire tomber par terre pour lui éviter la chute mortelle dans le précipice. <br /> <br /> C’est ce qu’a toujours fait Mamadou Koulibaly, mais que Gbagbo n’a jamais compris…Quand tous les dignitaires du FPI étaient terré chez eux, tremblant de peur comme des feuilles mortes, en novembre 2004, c’est Mamadou Koulibaly, plein de courage, qui alla voir le général Poncet, ce criminel de guerre2, pour lui demander de s’expliquer clairement sur leurs objectifs. Ils étaient où, les Tagro et compagnie ? Certainement planqués sous leur lit ! Ce n’est pas en applaudissant Gbagbo aveuglement quelques soient ses erreurs que nous l’aiderons à sortir le pays de cette « merde » dans laquelle l’a plongé des personnes qui ne méritent pas d’être ivoiriennes. Chacun essai d’apporter son petit grain de sable, à son modeste niveau, dans l’édification d’une nation ivoirienne plus prospère et plus juste. <br /> Ce n’est pas en jouant les adorateurs, les flatteurs, les béni-oui-oui qu’on aide un dirigeant politique dans l’immense tâche qui est la sienne. <br /> <br /> Obnubilés par leurs privilèges, les béni-oui-oui sont dangereux, car invariablement, ils vous accompagnent dans vos erreurs, vous menant droit dans les abysses de la déchéance. Ces sont les mêmes, qui ont perdu feu le général Gueï et Dadis Camara, et ce sont encore les mêmes, qui sont à l’œuvre en ce moment à Conakry.<br /> <br /> <br /> 1-Charybde et Scylla personnifient les dangers de la navigation en mer. Leur légende a donné naissance à l’expression « tomber de Charybde en Scylla », qui signifie éviter un malheur pour en connaître un autre pire encore.<br /> <br /> 2-En novembre 2004, devant l’hôtel ivoire, l’armée française a tiré sur une foule désarmée. Il y a eu une quinzaine de morts et des dizaines de blessés. Au vu des conventions de Genève, il s’agit d’un crime de guerre. On n’a pas le droit de tirer sur des civils, ni même sur des combattants qui se rendent. Dans 90 minutes, nous avions enquêté et révélé ce qui s’était passé en cote d’ivoire. Notre travail avait amené le ministère de la défense à reconnaître les faits après les avoir niés pendant une vingtaine de jours. Nos images ont fait la différence. Or, cette affaire n’a pas eu de suite. Comme si elle était enterrée. Une cellule de communicants du ministère de la défense a travaillé au corps un certain nombre de rédactions pour que l’information ne soit pas traitée. Nous même avions eu à subir des pressions, des menaces voilées. Paul Moreira
S
Salut Xada,<br /> <br /> Quand tu dis que "Sékou Touré a été inutilement cruel et barbare avec ses compatriotes", je partage tout à fait ton sentiment. Mais dire que si les Guinéens savaient ce qui les attendaient, ils auraient voté "oui" au Référendum de Charles de Gaulle, c'est dire qu'il faut préférer l'esclavage aux propositions venant d'un compatriote. D'autre part, quand tu dis que les Guinéens "auraient recherché d'autres voies pour conquérir leur indépendance", je suis tenté de te demander quelle sont les autres voies que les Ivoiriens et d'autres pays d'Afrique francophone ont trouvé pour accéder à l'indépendance ? Quel est le pays africain francophone indépendant ? Une question me vient à l'esprit : pourquoi les Africains sont-ils capables de donner leur adhésion aux blancs sans jamais se rebeller mais sont promptes à prendre les armes ou simplement à se liguer quand il s'agit d'un compatriote ? Pourquoi les Africains n'accordent-ils jamais à leur compatriotes un temps suffisant pour qu'il leur montre ce dont il est capable ? Sans doute parce que le blanc fait peur ; parce que l'on sait qu'il n'hésitera pas à tuer froidement. N'oublie pas que des photos de Français posant fièrement avec des têtes d'Ivoiriens décapités trônant sur des pieux existent. Et après avoir massacré les Ivoiriens en révolte, les Français ont érigé, à Bassam, un monument à le mémoire de leurs compatriotes morts dans ces luttes contre les Ivoiriens. Et sais-tu ce que l'on lit sur ce monument ? "Aux Français morts pour la Côte d'Ivoire" ! Et puis, ce peuple dont on prend toujours la défense, n'est-ce pas lui qui applaudit aux crimes ? N'est-ce pas lui qui applaudissait quand Sékou Touré tuait ? N'est-ce pas lui qui acclamaient les rebelles en Côte d'Ivoire ? <br /> D'autre part, il convient de ne pas faire l'amalgame entre Sékou Touré et Gbagbo Laurent. Est-ce Laurent Gbagbo qui a coupé la Côte d'Ivoire en deux ? Où a-t-il été possible d'organiser des élections nationales en ayant le pays coupé en deux ? Bien sûr, il peut démissionner. Et après ? Faut-il qu'il cède la place aux rebelles ? Ilfaut que les Ivoiriens osent le dire ouvertement. Gbagbo Laurent se sert-il de l'alibi colonial pour rester au pouvoir ? Non ! Tout le monde est plongé dans un bourbier. La France qui nous a conduit dans cette impasse n'avait pas de solution. L'ONU non plus. Gbagbo non plus. Je renvoie les lecteurs de ce message à mon article "Cette main tendue qui fait de l'ombre". C'était une étape nécessaire. Mais la suite n'appartient pas qu'à Gbagbo Laurent. Pourquoi personne ne demande-t-il pas à Alassanne Ouattara ou à Konan Bédié ce qu'il convient de faire ? Tout le monde est au pouvoir. C'est à tout le monde de trouver la solution au merdier national. Il ne faut point s'accuser les uns les autres.
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