ESCROQUERIE POLITIQUE : LE CAS SEKOU TOURE II
Dans la Guinée de Sékou Touré, tout et vraiment n’importe quoi, pouvait conduire un homme en prison pour y subir les plus cruelle tortures. Le général Conté a aussi été un dictateur, mais pas un cruel dirigeant comme Sékou. La plupart des morts sous son règne, sont en grande parti dû aux répressions des manifestations de l’opposition guinéenne. Les gens n’étaient pas systématiquement arrêtés et torturés comme sous le règne de Sékou, où le peuple n’avait que le droit de se taire, ou mourir sous la torture. Il y a eu un très grand changement dans la vie des guinéens, du jour au lendemain du coup d’état de Conté, qui à pu rester plus de vingt ans au pouvoir, malgré les tentatives des néo-colons pour s’emparer des richesses du pays. Cela démontre clairement, que Sékou a été inutilement cruel et barbare avec ses compatriotes.
Le "non" de Sékou a été un acte héroïque, certes. Mais, l’hostilité des colons est devenue par la suite le parfait alibi de Sékou, pour ses crimes inhumains et ses échecs économiques. Il est trop facile de rejeter toutes nos erreurs, et toutes nos carences sur les épaules des colons. "L’alibi colonial" a servi de prétexte à Mugabe pour faire n’importe quoi dans son pays. Gbagbo s’en sert aussi, pour justifier toutes les tares du FPI. Je serais tenté de dire que si le colon n’existait pas, il faudrait l’inventer pour faciliter la tâche à tous nos dictateurs.
Personnellement, je ne vois aucune différence entre un bourreau noir et un autre…blanc. Un bourreau reste un bourreau. Sékou Touré ne valait pas mieux que ceux qu’il dénonçait. Il les a même dépassé dans le cynisme et la cruauté. Que des putschistes armés soit arrêtés, quoi de plus normal ? Mais, que dire des milliers d’innocents, injustement incarcérés et sauvagement assassinés, pour un oui ou pour un non ? La majorité des guinéens, auraient voté "oui" au referendum de 1958, s’ils avaient su ce qui les attendait avec Sékou Touré. Ils auraient recherché d’autres voies de moyen pour conquérir leur indépendance.
Les dirigeants africains n’ont pas valu mieux que les colons. Dans certain cas comme celui de Sékou Touré, ils ont même été pires que le mal. Il suffit de jeter un regard sur le règne de tous ces dictateurs pour le voir. On vol le peuple ? C’est la faute aux colons. On tue un homme populaire qui nous fait ombrage ? C’est un agent de la cinquième colonne. On tue un mari jaloux ? C’était un espion. etc.etc L’alibi colonial sert toutes les causes, même les plus inavouables.
Sous la dictature de Sékou, de nombreux hommes sont morts, parce qu’ils avaient eu le malheur d’avoir une belle femme. D’autres une belle maison. Beaucoup pour leur intelligence. Même les plus zélés serviteurs de Sékou n’y ont pas échappé : Keïta Fodeba, artiste et créateur des ballets africains de Guinée, et paradoxalement bâtisseur du sinistre camp Boiro, a finit sa vie dans ce camp, uniquement parce que sa popularité faisait ombrage à Sékou. Tout juste avant d’être exécuté, il avait essayé d’obtenir, en vain, le pardon de ceux qu’il avait lui-même envoyé à la mort, et qui, par une étrange ironie du sort se retrouvaient à ses côtés, dans la fosse commune qu’ils venaient de creuser ensemble, face au peloton d’exécution. Avant cela, il s’était retrouvé entre les mains des tortionnaires qu’il avait lui-même, en tant que ministre de la sécurité, envoyé en formation aux techniques de la torture en Europe de l’est. Il pût donc tester, en direct et par lui-même, l’excellent niveau de formation, le talent et le professionnalisme de ses propres bourreaux, qui s’en donnèrent à cœur joie, trop heureux de pouvoir enfin se venger sur leur ex-patron, à la sévère réputation. D’autres y sont mort aussi, parce qu’ils ne voulaient pas épouser tel femme, ou avait simplement refusé la main de leur fille à tel.
Un autre exemple : Une femme est courtisée par un proche de Sékou. Le mari, jaloux, réagit. Il est arrêté et conduit au camp Boiro comme…ennemi de la révolution, où il est atrocement torturé puis exécuté. Le meurtrier prend la femme, lui fait des enfants. Sékou Touré décède, les militaires prennent le pouvoir et exécutent les dignitaires de son régime, dont le rival et meurtrier du mari cocu. La femme se retrouve au milieu des ses enfants, dont les premiers vouent une haine farouche à leurs demi frères, enfants du meurtrier de leur père. Une véritable histoire de fou, comme le régime de Sékou Touré en a créé par milliers. Des drames humains, des vies brisées, des destins fracassés, au non de la lutte contre le néocolonialisme…
En vérité, la révolution de Sékou n’a été qu’une vaste escroquerie. Sékou avait instauré la délation comme mode de vie. Les maris cocus n’osaient plus se plaindre, de peur d’être dénoncé comme ennemi de la révolution et finir au camp Boiro. Les dignitaires du régime de Sékou, prenaient de force les femmes qui leur plaisaient, mariées ou pas. Les maris jaloux finissaient leur vie au camp Boiro, les autres, résignés, se transformaient en maquereaux contre leur gré, et devenaient la risée de la communauté.
Sékou n’a été qu’un "Staline" africain. Staline a résisté et vaincu le nazisme, et à ce titre, même un modéré comme Gorbatchev, voit en lui un héros, alors qu’il est à l’origine de la mort de millions d’innocents. Sékou Touré a tué, cruellement et sauvagement, mais comme il a dit "non" à de Gaule, doit-on faire passer tous ses crimes en pertes et profits de la lutte anticoloniale ?
Sékou Touré était tout simplement un démagogue, qui su tirer profit des aspirations à l’indépendance du peuple guinéens, pour se hisser au pouvoir et accomplir ce qu’il savait faire de mieux : piétiner et écraser la dignité humaine. S’il est vrai qu’il a été un héros des indépendances africaines, il faut cependant préciser, qu’il en a été un très mauvais.
Le vrai visage de Sékou Touré : Extraits de « Dans la Guinée de Sékou Touré, cela a bien eu lieu » A télécharger ici