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XADA POLITICUS
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21 octobre 2010

Un texte d’une rare densité, ci-dessous, sur la

Un texte d’une rare densité, ci-dessous, sur la décrépitude de la Côte d’ivoire que seuls les bénéficiaires nient… Gbagbo aura-il le courage -vu que l’excuse de la guerre n’existera plus- de s’attaquer aux vautours qui détruisent la nation ? Nous en doutons sérieusement car, la démagogie semble être devenue sa seconde nature… Mamadou Koulibaly, l’un des rares membres intègres -ou peut être le seul- de cette classe politique parasitaire et corrompue, se refuse à un destin national. Sa nomination au poste de premier ministre, vu son intégrité, sera perçue par le peuple comme un signe de bonne volonté, et de rupture avec un passé fait de pratiques mafieuses. A défaut, seul un "Jerry Rawlins" pourra y mettre fin…

Vous avez dit Justice ?

La dernière cérémonie solennelle de prestation de serment de magistrats vient à nouveau de braquer les projecteurs sur la justice ivoirienne, malade comme toute la société de la corruption et d'une course effrénée à l'argent, de la part de ses acteurs, Magistrats, Greffiers, Avocats, sans oublier ceux qui, en amont et en aval participent à l'œuvre de justice : policiers, Huissiers de justice, Notaires, etc. Beaucoup d'entre eux sont impliqués dans des réseaux d'influence ou de corruption. Quand ce n'est pour de l'argent, c'est pour le parti, la religion, l'ethnie ou par corporatisme que l'on intervient pour "arranger" un dossier. Des Magistrats se sont attachés les services de "margouillats", véritable intermédiaires qui racolent les justiciables, allant jusqu'à leur faire passer des message du genre : "inutile de prendre un Avocat, c'est le juge qui rend la décision."


Tout se monnaye : un mandat de dépôt à délivrer contre son ennemi ou concurrent, une mise en liberté provisoire, une relaxe, la disparition d'un dossier gênant, etc. Certains Avocats sont parties prenantes de ces réseaux et portent des valises d'argent aux Magistrats; d'autres encore sacrifient les intérêts de leurs clients en entrant en collusion avec la partie adverse.


Pourtant c'est à l'Ordre des Avocats que doivent aller les rares félicitations à prodiguer : investi d'un pouvoir disciplinaire sur ses membres, cet Ordre professionnel ne s'est jamais dérobé à ses responsabilités en prononçant des sanctions fermes à la mesure de fautes commises. Ses efforts d'assainissement sont cependant souvent réduits à néant par une Cour d'Appel laxiste
 qui remet presque systématiquement à néant les sanctions prononcées.


Ce qui se passe dans nos palais de justice est à l'image de la gangrène qui ronge la société ivoirienne, qui va à la dérive, sans que personne, au sommet ne s'en inquiète.
Les ivoiriens ont touché le fond de la pauvreté, voire même de la misère morale, eux qui sont prêts à tout pour de l'argent, y compris à sacrifier père, mère et patrie.
On a même fini par s'habituer au racket et autres exactions quotidiennes des forces du désordre institutionnalisé par un pouvoir mort-né depuis que celui qui l'incarne a eu la bêtise de proclamer le jour même de sa prestation de serment qu'il avait été "élu dans des conditions calamiteuses" sans pour autant en tirer la seule conséquence logique. Jugeant sans doute que cela ne suffisait pas, notre Gbabson national s'est employé, à consciencieusement détruire -il appelle cela "démystifier" - le pouvoir, apparaissant comme un roi nu, se montrant pieds-nus dans une chambre présidentielle au lit défait et demandant à sa fille de le chausser avant que "ces blancs ne (le) prennent pour un sauvage". Trop tard, il y avait dans cette scène choquante trop de symboles pour qu'elle ne l'achève pas, et avec lui le peu d'autorité qui lui restait.


Le président que j'ai élu -il serait temps de m'interroger sur le bien fondé de ce choix, mais c'est là une analyse douloureuse que je redoute, de peur de me convaincre d'avoir eu tort - a ensuite fait sienne la théorie de la "magnanite" : laisser pourrir toute situation complexe au prétexte que tout effort pour en sortir pourrait déboucher sur une autre situation encore plus difficile
. Pourquoi donc réprimer des agents de police véreux, tueurs, assassins de chauffeurs qui refusaient de se laisser racketter à coup de 500 FCFA alors qu'ils pourraient retourner leurs armes contre vous ? Pourquoi virer des fonctionnaires, des magistrats corrompus, avides d'argent et sans honneur alors que leurs collègues tous aussi ripoux pourraient - plus par trouille que par solidarité - fomenter quelque grève aux conséquences imprévisibles ? Pourquoi sanctionner des médecins qui ont froidement assassiné des dizaines d'ivoiriens, par un refus délibéré de soins maquillé en grève?
Sa devise est : "laisser pisser " ; surtout, ne rien faire, car le temps, dit-il souvent à contretemps, est un autre nom de Dieu. Tout comme la Justice, l'honneur, la Gloire, mais ces notions doivent lui paraître bien exotiques au milieu de ses magnans...


Il faut se résoudre à la triste réalité : nous ne sommes pas gouvernés, et aucune de ses excuses habituelles (la litanie de la guerre, du gouvernement de rebelles, etc) ne tiennent la route :
le pouvoir ne se résume pas à entretenir et protéger une cour de rapaces, à distribuer des prébendes et à laisser le peuple croupir sans espoir dans une misère sans nom.


Mais c'est peut-être ici le cœur du problème : S'il nous a convaincus d'être un bon opposant, KOUDOU est-il seulement fait pour le pouvoir?

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