Le vieux gorgui Abdoulaye Wade, « la fameuse momie de Dakar » reste toujours égale à elle-même. L’impénitent ennemi de la Côte d’ivoire et grand soutient des rebelles après le sanguinaire mossi de Ouagadougou, vient de s’illustrer de manière irrévérencieuse entre les deux tours de l’élection présidentielle. Le bandit de Dakar et son rejeton Karim Wade, sont les principaux receleurs du butin des rebelles issu du casse des coffres de l’agence de la B.C.E.A.O (Banque centrale des états de l’Afrique de l’ouest) de Bouaké. C’est son fils Karim, qui fut chargé du convoyage du butin, en avion spécial affrété à cet effet par son père, de Bouaké à Dakar. « La momie de Dakar » se chargea quant à elle de son blanchissage dans le circuit bancaire sénégalais, avant son départ vers des paradis fiscaux.

L’étonnement de Gbagbo devant « la complotite aigu » du vieux gorgui de Dakar nous surprend à plus d’un titre. Il n’a point varié dans sa position, qui est celle d’un soutient indéfectible à Alassane Ouattara et à ses rebelles, depuis le début de la crise. C’est bien lui, en effet, qui dépêcha son ministre des affaires étrangères négocier en catastrophe, un cessez-le-feu tactique, au moment où les rebelles étaient en fuite après leur déroute d’Abidjan. Il leur donna ainsi un répit salvateur, qui leur permit de se réorganiser, et de recruter de jeunes nordistes et voltaïques désœuvrés. Gbagbo, extrêmement naïf à cette époque, était tombé en plein dans la ruse. S’il avait à ce moment là, fait venir dans l’urgence, un bon millier de soldats angolais pour traquer les rebelles du sanguinaire Blaise Compaoré, et de son allié Alassane Dramane Ouattara jusqu’à Ouagadougou, la vie de milliers d’ivoiriens auraient été épargnés et des billions de francs économisés.

L’attitude de « la momie de Dakar » et de la plupart des ennemis de la Côte d’ivoire ne s’explique que par la jalousie. En effet, ces sont les richesses de la Côte d’ivoire qui représentait à elle seule plus de 40% des ressources de l’A.O.F (Afrique occidentale française), qui permirent la construction de Dakar qui en était la capitale… Il serait temps que Gbagbo sorte définitivement de sa naïveté, sous peine de conduire la nation pieds et poings liés entre les mains de ses diaboliques ennemis.