Il faut sauver l’opposant Gbagbo
François Duvalier, Jean-Bertrand Aristide, Alberto Fujimori et Laurent Gbagbo. Quel est le point commun entre ces quatre personnages ? A première vue, ils n’en ont aucun. Mais si l’on cherche bien, l’on se rend compte qu’ils partagent beaucoup de choses. D’abord, l’art de séduire le peuple par de belles promesses pour se faire porter au pouvoir. Ensuite, les trois premiers ont mal tournés. Le quatrième filant en ce moment un mauvais coton.
Le premier, Duvalier, s’est carrément transformé en tyran avec ses ‘’tonton macoutes’’ après s’être fait passer pour le sauveur du peuple. Le second, prête politicien, s’était présenté comme le candidat des pauvres, qu’il n’hésita pas ensuite à voler, en détournant à son profit les aides et les dons de la communauté internationale. Le troisième, Fujimori, présenté comme le candidat des déshérités qui le portèrent au pouvoir, qu’il s’empressa ensuite de confisquer, dans une dérive autoritaire sans nom. Enfin, le quatrième et le dernier, se présenta, lui, comme le redresseur de torts et défenseur du peuple, lui demandant le pouvoir afin de le lui rendre. Promesse qu’il n’a jusque la pas encore tenue, préférant le garder pour lui et ses amis kleptomanes pour s’adonner à la luxure, pendant que le peuple endure mille et une souffrances. Depuis son élection, il s’est toujours refugié derrière celui-ci et l’argument de la guerre, oubliant son serment de lutter comme l’impunité et la kleptocratie. Plus grave, c’est son propre camp qui s’adonne aujourd’hui aux pratiques vomies par le peuple, et pour l’éradications desquelles, il fut porté au pouvoir au prix de mille sacrifices.
Il faut absolument sauver ‘’l’opposant Gbagbo’’ avant qu’il ne soit définitivement ‘’tué’’ par le président Gbagbo. Le peuple ivoirien se sent aujourd’hui trahi, et ne reconnais plus son champion des élections de 2000. A quoi auront servi tous ses sacrifices, si c’est pour voir reproduire les comportements malsains de l’ex parti au pouvoir ? La sagesse populaire nous enseignant qu’un homme averti en valant deux, nous souhaitons le plus rapidement possible, un retour aux sources salutaire du président, qui nous l’espérons n’aura pas totalement ‘’tué’’ en lui l’opposant.
Comme le disait si bien l’opposant Gbagbo : « On peut quitter la prison pour la présidence, et la présidence pour la prison », Il a seulement oublié d’ajouter, qu’un aller-retour vers la prison, était aussi possible. Rien n’étant encore perdu pour lui, puisse Dieu, dans son infini bonté, ramener à la raison ‘’l’ex-soldat du peuple’’, dont le châtiment risque d’être à coup sûr à la hauteur de la trahison.