Politique, treillis et dictature
On distingue deux types de dictature. Les dictatures conservatrices visent, face à des transformations économiques et sociales, à défendre l'ordre établi. Dans le Portugal de Salazar ou l'Espagne de Miguel Primo de Rivera y Orbaneja et de Francisco Franco, l'alliance entre armée et classes dirigeantes, exprime cette volonté. Les dictatures révolutionnaires portent en revanche un projet modernisateur et s'appuient sur le peuple, contre les classes dirigeantes, pour transformer le système social en vigueur. On peut citer l'exemple de Mustapha Kemal en Turquie, après 1919 et de Gamal Abdel Nasser en Égypte, de 1952 à 1970.
Une chose est certaine, dans la majorité des cas, les hommes politiques en treillis ont été une calamité. Cependant, quelques exceptions confirment la règle. Jerry John Rawlings, l'un des rares militaires sur ce continent à avoir sortit son pays du gouffre et redonné fierté et espoir à ses concitoyens. Ensuite, Thomas Sankara, assassiné par son frère d'arme - le sinistre Blaise Compaoré - qui réussît le tour de force d'inculquer un idéal d'émancipation nationale et de progrès à ses concitoyens, malgré l'écrasante pauvreté de son pays.
Les autres ont été un vrai malheur pour leur patrie, pire que mille épidémies de peste et de choléra. Leurs actions, ont été à elles seules plus dévastatrices que toutes les catastrophes naturelles réunies. Tous les peuples des différentes régions du monde à quelques rares exceptions qui ont eu le malheur d'avoir à leur tête des militaires, formés pour obéir, être obéit et détruire, ont souffert le martyre de la force brutale, de l'injustice et de la pauvreté. Le civil doit commander au militaire dans une nation civilisé et démocratique, l'inverse accouchant généralement d'une dictature.